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Mieux vous accompagner dans votre pratique

L’impact d’un objectif dans une pratique sportive

L’impact d’un objectif dans une pratique sportive

Après mon dernier Ironman il y a 3 ans, j’éprouvais le besoin de retrouver du sens à ma pratique sportive. Le sport santé s’est bien, mais la satisfaction de se préparer pour un objectif c’est quand même le leitmotiv pour tout sportif.

 

Trouver un événement qui me permettra d’être focus durant 3 mois, afin de (mieux) structurer mon entraînement dans ma préparation. 
- A repenser aussi ma diététique, à m’astreindre pendant quelques mois à une certaine hygiène de vie, autre que le « Dry January » du début d’année. Ça permet de faire un reset, et de perdre les quelques kilos que j’ai pu emmagasiner durant ces 3 dernières années. Les poignées de cacahouètes sans restriction à l’apéro, les frites au lieu des haricots verts avec le steak, l’option chantilly au dessert, …. bref tout ce qu’on a du mal à s’astreindre faute de réelle volonté.
- À repenser aussi ma pratique sportive. À remettre des contraintes, à pousser un peu plus loin le kilométrage, l’intensité, la fréquence, l’organisme. Et ne pas toujours rouler quand il fait beau, avec son groupe du dimanche matin. À refaire des blocs d’entraînement, partir en stage, rallonger après les sorties groupes … à se projeter et planifier son entrainement.
- À me challenger. Forcément quand vous préparez un objectif, tout n’est pas lisse. Il faudra gérer les blessures, le manque de dispo, le planning familial, le planning professionnel et aussi le stress de réussir ou pas son objectif.

 

Tout cela j’avais envie de le retrouver. Moi qui aie vécu cela à 100% pendant une dizaine d’années de sportif de haut niveau, j’éprouve encore le besoin de me l’infliger à presque 50 ans, comme Mr lambda. Non pas que j’éprouve le besoin de me prouver quelque chose, mais juste l’envie de revivre durant 3 mois cette période « prépa »…. Et donc redonner du sens à ma pratique.

 

J’avais donc coché l’étape du Tour 2025. Une épreuve de masse que je connais bien pour y avoir participé 4 fois, mais dont la dernière participation remontait à plus de 10 ans. Je connais les contraintes d’une telle épreuve de masse avec plus de 16 000 participants, où chaque détail avant ET pendant la course peut venir anéantir votre résultat. Il a fallu tout penser, tout planifier, et tout préparer pour que toutes les planètes soient alignées. Et même si elles ne le sont jamais, j’estime avoir tout mis en œuvre pour qu’elles le soient à peu près correctement et ça, c’est déjà une victoire. Restait à peaufiner tous les petits détails qui peuvent tout faire capoter le jour J.
 

Pour moi, outre l’aspect conditions physiques, 3 axes sont importants:
- votre matériel et équipement: bien checker que tout est en parfait état sur votre vélo. Ne pas hésitez à changer les pièces d’usures (chaîne, plaquettes de freins, pneus, …), et pas une semaine avant! N’hésitez pas à rouler un peu avant avec, pour vous assurer que tout est OK. Idem si vous optez pour un nouveau cuissard ou un nouveau maillot.
- Votre alimentation en course: elle aura sa part d’importance dans votre réussite. Que ça soit liquide ou solide, c’est votre carburant que vous allez mettre dans votre organisme qui vous fera avancer. Et comme on n’a pas tous le même moteur, on n’a pas tous besoin du même carburant. Donc choisissez ET validez ce qui vous correspondra le mieux, à votre effort et votre organisme!
- Et enfin bien connaître l’épreuve à laquelle vous participez. Bien avoir en tête les difficultés auxquelles vous allez êtes confronté. Savoir comment vous allez les aborder, à quelle allure ou intensité, afin de bien gérer son épreuve pour optimiser sa réussite.

 

Personnellement, tout cela rentre dans ma prépa des 3 mois, j’ai essayer de rien laisser au hasard, en validant volume, allure, alimentation sur le vélo, matériel et équipement, au minimum 15 jours avant mon épreuve, afin de ne laisser aucun doute, et d’être serein à l’approche de mon objectif.

 

Mais la règle numéro 1: c’est surtout d’éviter « les toutes premières fois » le jour J. Que ca soit: run nouveau gel, une nouvelle boisson, une nouvelle chaîne, un nouveau cuissard, bricoler son vélo la veille, … vous prenez un risque à anéantir votre épreuve, pour une pulsion d’achat au village la veille de l’épreuve 😄

L’impact d’un objectif dans une pratique sportive

C’est donc dans ces conditions que j’ai pris part Dimanche dernier à l’Etape du Tour 2025. Serein d’avoir tout bien fait, dans l’optique d’aller chercher un hypothétique Top 100.

Départ jour J dès 7h dans le SAS 0 parmi les 1000 élite et autres VIP (merci à ASO pour ce privilège). Arrivé que 30’ avant le départ, je me retrouve milieu de SAS et passe déjà avec 1´30 de retard sous l’arche de départ.


Un debut de course donc rapide, pour remonter dans les 30 premiers, afin d’être placé au pied de la 1ere difficulté de 10kms. Une 1ere partie tout en relance avec quelques replats où il était intéressant de rester placé, même si ça roule déjà trop vite pour moi à plus de 350 Watts. Je laisse le 1er peloton partir sur la 2eme partie. Puis un 2eme que je rattraperai dans la courte descente qui nous amène au pied du col des Saisies par Crest Voland.


Dans cette 2eme difficulté chacun commence à « choper son rythme ». Moi ça sera +/- 280 Watts que j ai validé un mois plus tôt sur quelques cols de la Traversée des Alpes que j’organisais.


Descente des Saisies où je retrouve mon ravitaillement perso, puis le Col du Pré (12kms à 8% et des passage à 11,5), où au pied une petite Crampounette vient me chatouiller la cuisse Gauche. À 70kms de l’arrivée ça fait tôt 🫣. Mais avec l’expérience, ce genre de crampes est souvent dû, au fait de ne pas pédaler dans les descentes, après un arrêt brutal de l’effort au sommet. Je sais qu’en gérant bien le pied (j’avais déjà eu ces sensations à l’EDT que j’avais gagné en 2011) ça peut passer. Donc je me cale à -30 Watts sous ma zone d’effort, puis retrouve peu à peu des sensations.


On enchaîne ensuite sur la fin du Col de Cormet de Roseland, où je me cale à 300Watts dans les roues de 2 bolides qui me doublent à 3kms du sommet. Vent de face dans leurs roues ça sera toujours plus facile que tout seul. Et en plus avec les 10 bornes de vallée qui nous attendent après la descente, je me dis que je serai toujours mieux à rouler avec eux avant d’aborder le dernier col.


Km 112, pied du col de la Plagne 18kms à 7%. Je retrouve « enfin » du plaisir et surtout des sensations. Je me cale à 280 Watts et remonte un à un, une vingtaine de concurrents qui connaissent à leur tour leur coup de « moins bien ».

L’impact d’un objectif dans une pratique sportive

Belle satisfaction de finir sur cette belle note à la 147eme place, pas si loin du top 100 visé. 
J’assure mon dossard dans le SAS 0 de l’année prochaine, avec un changement de catégorie à la clef 🥳
Maintenant reste à savoir si vendredi prochain avec mes 5h12 pour 130kms/+4500m, je serai dans les délais de la 19eme étape 😁

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